lundi 3 mars 2014

le 2 mars 2014 Kuching Sarawak BORNEO


le seigneur de bouffe des feuilles : les nasiques ou proboscis


Notre séjour à la réserve nationale de Bako se termine d'une façon assez spectaculaire.  Comme la marée haute est très en retard,  nous ne pouvons quitter le parc par bateau que vers 13h30. Enlevons nos chaussettes et sandales et remontons nos pantalons jusqu'aux genoux, nous traversons la plage pour rejoindre notre bateau. Et voilà quelques goûtes de pluie commencent à tomber. Rapidement ça devient très fortes et violentes. À peine enjamber dans le bateau, nous sommes complètement mouillés! Heureusement nous avons prévu le coup en enveloppant tous nos valises et sacs dans des sacs plastiques de poubelle même pour nos porte-feuilles. Ici la pluie, ce n'est pas une douceur, quand ça tombe c'est des trompes d'eau. On part, mais le moteur s'étouffe, on retient nos respirations. Le capitaine essaie quelques trucs et voilà le moteur ronronne de nouveau avec un bruit plus rassurant. Le bateau rebondit dans les vagues heureusement pas trop houleuses et dangereuses, mais la vue est très mauvaise, on ne voit presque rien, ni en avant, ni en arrière. Dans la tête du capitaine, sa boussole fonctionne bien et en une trentaine de minutes, nous arrivons à bon port, trempés jusqu'aux os. Je vous assure que je ne me suis jamais sentie aussi gênée de ma vie en arrivant au quai. Les gens avaient un petit sourire aux lèvres, comme pour vous dire: ouai, il n'y a rien là! Un vieux bus dégringolant, aux ressorts fatigués, nous amène à Kuching, mais cette fois-ci, c'est nos fesses qui rebondies sur le siège à chaque petite bosse de la route. Et quel chauffeur! ça parle continuellement à haute voie avec les clients, aussi bavards. Au terminus, à pied, nous rentrons à notre hôtel en repensant à cette journée mémorable d'aventures. Dans notre "Suite", le patron le nomme ainsi, mais à la mode tribale d'où le nom de l'hôtel: Bornéo Tribal Lodge Inn, j'avais l'air d'une vieille chatte de gouttières. Pour couronner cette journée excitante, mon pantalon "wash and wear", que je portais presque tous les jours depuis 3 mois, à rendu l'âme.
     Temple bouddhique chinois Ching Sen Yen, à Muara Tenas


La ville de Kuching et ses alentours nous ont procuré beaucoup de plaisirs, et de joies.  Nous avons visité le centre de réhabilitation pour les orangs outans à Semenggoh, le "Cultural Center of Saravak" représentant tous les prototypes d'habitations et de cultures des ethnies de Bornéo donc les fameux "longhouse" et les danses encore bien vivantes. Muara Tebas, un petit village de pêcheurs qui, en attendant que la mer se calme, se préparent pour leurs sorties en charriant des tonnes de morceaux de glace dans leurs caves. On nous dit que depuis quelques temps, la mer est très mauvaise, annulant ainsi les sorties de pêches et les voies maritimes des voyageurs pour le nord de Bornéo. Ça nous rappelle l'hiver de notre cher Québec. Muara n'est intéressant que par son beau Temple bouddhique chinois Ching Sen Yen en panoramique sur flanc de montagne en face de la mer, un génie de paysagiste des chinois de Chine. On visite le Temple, on se recueille et on brûle des tonnes d'encens, des papiers plaqués couleur or pour rejoindre leurs ancêtres ou demander les faveurs à Bouddha. Pauvre Bouddha, il a bien de lourdes tâches à satisfaire les humains! Et pourtant ce n'est son job! Après ces dévotions, on s'en va aux bons restaurants sur pilotis, de fruit de mer, tout aussi chinois, ouvert sur le bord de mer.
Et pour finir avec cette réserve de Bako, ce fantastique parc avec les singes proboscis, les macaques, les sangliers barbus, les varans, ses forêts tropicales d'une grande beauté et ses falaises aux rochers ocres et rouges entourant  mers et plages, nous sommes bien heureux de ce beau cadeau de la nature. Parlant de nature, cette chose qui est en nous même, les gens d'ici la respectent et la soignent. Le Sarawak est vraiment propre dans toutes les villes et villages, plages immaculées, rues toujours bien nettoyées. Parcs, jardins et arbres sont omniprésents et font de Sarawak un exemples à apprendre.





    Au Parc National de Bako


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